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Restauration d'un nacra 5.8

 

 

Cela faisait longtemps que j'en avais envie... faire du dériveur, surtout quand on habite pas loin de la mer. Je me suis donc inscrit au club de voile de Marseillan, sur l'étang de Thau (Hérault). Écosystème étonnant, lieu assez envoûtant pour qui le découvre de l'intérieur avec un peu d'attention et l'esprit curieux. Il n'est jamais le même et distille une force d'attraction discrète et tenace. Mes talents photographiques ne lui rendent pas grâce, mais voici tout de même mon nouveau terrain de jeu (7500Ha!) que je partage avec une équipe particulièrement sympathique!

 

 

Après 3 mois de cours, sur cata, il me faut un bateau, c'est comme ça! Comme toujours, avec un budget limité. Je finis par trouver pas trop loin un Nacra 5.8, avec remorque de route et mise à l'eau. Il est à noter que 85% des petites annonces de voile légère se passent entre la Rochelle et Dunkerque, ce qui ne facilite pas les choses. C'est un 19 pied, c'est puissant, ça commence a être lourd, navigation à deux souhaitable, et à trois possible. Une fois la bête rapatrier, c'est une inspection complète et remise en état, dans la limite de mes connaissances et compétences actuelles. Je présente donc les travaux dans l'ordre chronologique. Le bateau est de fabrication américaine, il a de l'âge et porte des traces d'usures en différents points. Les coques ont été grossièrement repeintes...un des flotteur a souffert... J'ai décidé de ne pas y toucher, de les faire naviguer, et de voire par la suite les décisions à prendre : ponçage (moi) + gel coat au pistolet (un pro), ou changement pour une coque d'occase qui se trouve pour le même prix, voir moins...enfin.... surtout le ponçage / masticage en moins !!!

 

La grande voile n'est pas d'origine, mais une fabrication à l'identique récente par un voilier local. Voile dacron, en très bel état ce qui a déclenché mon acquisition. Photo à suivre.... Idem pour le trampoline dans un état correcte. Foc plus usagé mais très correct. Ses dimensions : guindant = 520 cm, bordure = 190, chute = 510 cm, soit une surface approximative de 4.83 m2. Reste à savoir si ce foc correspond à celui d'origine.

Reprise des dérives : suite à des chocs, délaminage entre les différents constituants. Elles "s'ouvrent comme un livre". Suppression des parties abîmées, puis reconstitution avec choucroute et / ou résine polyester + mat.

 

 

Idem sur un safran :

Après reconstitution plus un peu de ponçage :

Aprés passage d'une couche de gel coat parafiné, au pinceau... la photo n'est pas trés explicite, mais brut à gauche et poncé à droite. Il manque une couche de polish pour faire briller. Vive le pistolet....

 

Démontage pied + tête de mat qui sont popés et siliconés : à ma grande surprise, le mat est moussé en tête... reste à savoir sur quelle longueur ! donc, sondage à l'aide d'une perche de ramonage + 2 tubes en fibre de verre...

Résultat : la partie de polystyrène n'est pas très longue, et n'a auccune fonction d'etanchéité. Je l'ai poussée un peu, environ 30 cm, et injection de mousse + silicone pour recevoir la tête de mat. La mousse est blanche.... le silicone aussi.....

La ferrure de capelage est demontée afin de changer les rivets inox. Pour limiter les phénomènes d'éléctrolise, le remontage se fait avecc une couche de mastic. L'étanchéité est améliorée...mais reste à prouver qu'elle soit parfaite au niveau des rivets.

D'origine, le système de tension du guindant de grande voile est assez simpliste. Aprés quelques recherches, je m'arréte sur la mise en place d'un cunningham 8:1. Mise en place des 3 poulis simples de 22mm. Reste à placer 2 tourelles.

 

Le stik télécopique est long et lourd! Il est livré avec une drôle de rustine :

Démontage laissant apparaitre la cruelle vérité :

Cette réparation me permet de répondre à une question : comment ça marche? Le tube mâle du bas n'est pas rond, mais légérement excentrique, avec une nervure tout du long. Le tube femelle du haut comporte une petite excroissance à l'interieur sur une vingtaine de centimétres qui fait office de coinceur à la rotation, et qui vient en butée sur un axe, en bout de course pour éviter la séparation. Les images ne sont pas trés claire, mais je n'ai pu faire mieu. Une canne à pêche fournira la nouvelle attèle.

Le tube mâle et l'axe qui sort suffisement pour arréter le tube femelle :

le tube femelle... on devine l'excroissance à midi.

Démontage et nétoyage des poulies et du chariot... ne pas perdre les billes!

 

A suivre, en exterieur...